Bilan à un an
Le temps passe à la fois vite et lentement depuis notre arrivée en Polynésie, il y a déjà un peu plus d’un an. Un an, l’occasion de faire un bilan anniversaire pour chacun d’entre nous sur cette expérience polynésienne ! Ce blog rend déjà bien compte des expériences que nous avons pu vivre, mais rend plus difficilement perceptible notre quotidien (spoil alert, nous ne sommes pas toujours en vacances sur des motus au milieu des dauphins) ainsi que les bouillonnements intérieurs des uns et des autres face à l’expérience de l’expatriation. Au-delà de tous les paysages admirés, de toutes les rencontres réalisées, c’est aussi le chemin parcouru pour s’adapter qui fait la richesse de ce projet.
Ce bilan est d’autant plus nécessaire que Guillaume devra faire la demande d’ici la fin du mois de renouveler ou non sa mise à disposition initiale de 2 ans. Cette question du renouvellement, nous nous la posons depuis notre arrivée, les avis fluctuant avec les humeurs et les événements. Pour se décider, c’est simple (!), il suffit de mettre dans le shaker tous les critères et appréciations des uns et des autres, secouer, et décider si le cocktail est suffisamment à notre goût !
Pour illustrer cet article, j’ai essayé de sélectionner quelques photos prises au quotidien, hors vacances (les moments où on ne prend, par définition, jamais de photos…)
Louise
Les +
- Les amis que je me suis fait
- Ma classe de lycée, les cours, les profs
- Les sorties avec les copains (plage)
- La gentillesse des Polynésiens
- Le tutoiement pour tout le monde
- Les voyages
- La culture polynésienne que l’on découvre
- La mer à proximité
- La plongée
- L’été toute l’année
- Les sorties en bateau
- Avoir une piscine
- Papa qui travaille dans le lycée
Les –
- Très peu de magasins à Taravao
- L’éloignement de la France, des amis, de la famille
- La vie est très chère
- Le décalage du niveau scolaire
- L’alimentation est moins variée
- Les cafards
- La maison qui sent le moisi quand on revient de vacances
Paul
Les +
- Faire du surf
- Le beau temps
- Super cantine au collège
- J’ai enfin trouvée un super coiffeur après un an de recherche ici
- On a un 4×4
- Le jus de fruits Rotui fabriqué à Moorea
- Meilleur niveau de vie
- Il y a des chats dans notre maison
- L’option développement durable que je faisais l’an dernier au collège
- Papa qui travaille au collège
Les –
- L’éloignement de la famille et des amis qui sont en France
- Les prix élevés
- Les pantalons me manquent
- Mon chien me manque
- On n’achète pas assez de charcuterie
- Peu de sorties culturelles ou d’attractions (comme le bowling par exemple)
Clotilde
Les +
- Le collège
- Mes amis
- Les voyages que l’on fait
- La plongée
- La gentillesse des Polynésiens
- La végétation
- Mon option CHAM/CHAD Arts Traditionnels
- Les marques d’habits polynésiens
- Les fruits comme l’ananas ou la carambole
- Les tempêtes
- Parler facilement avec des inconnus juste pour discuter
- Les devoirs (car il n’y en a jamais… 😉)
Les –
- Les chiens errants, surtout ceux qui ressemblent à des pitbulls
- Pas assez de magasins
- Notre four est nul pour les cookies
- Les poissons pierres (on n’en a jamais vu mais ça fait peur)
Claire
Les +
- La proximité avec l’océan
- L’absence de l’hiver (les arbres restent toujours verts)
- Voir régulièrement de très beaux levers et couchers de soleil
- Vivre dans un environnement naturellement beau
- Observer les animaux marins
- Le rythme de vie plus calme
- La spontanéité des rapports entre les gens, les sourires
- L’absence totale de jugement sur la façon dont les gens sont habillés (torse nu, pieds nus…)
- Les emplois du temps beaucoup plus vides qui permettent les envies ou invitations de dernière minute
- Découvrir les îles de la Polynésie
- Le détachement obligatoire vis-à-vis des biens matériels (moins de tentation…)
- Vivre des moments uniques avec la famille et les amis qui viennent nous voir
Les –
- L’éloignement, franchement pesant au quotidien, et encore plus dans les moments difficiles traversés par la famille en France
- Proposition culturelle existante mais limitée et très chère. On a fait une croix sur les concerts, sorties théâtre et achats de livres pour se concentrer sur les expériences à vivre ici
- Les cafards
- Les moustiques
- L’humidité et l’odeur de moisi qui va avec
- Les amis rencontrés ici, qui repartent avant nous
- Les cafards (oui, déjà dit, mais vraiment…)
Guillaume
Je reste émerveillé après un an de certaines sorties sur le lagon qui sont toujours aussi impressionnantes et extraordinaires.
On adore accueillir de la famille et des amis ici pour leur faire découvrir notre nouvelle vie mais c’est dur de les voir repartir.
Professionnellement, ce fut une grosse remise en question dans les premiers mois. Il a fallu s’adapter au public différent de la métropole. Quand on prend le temps d’apprendre à connaître les élèves, cela donne des résultats. J’ai eu la chance de vivre aussi une période folle autour des JO de mai à septembre : préparation l’an dernier d’un projet autour du paralympisme avec les élèves ; puis bénévole aux JO de surf à Teahupo’o en juillet-août ; et enfin, une semaine de voyage à Paris en septembre pour assister aux épreuves paralympiques avec les élèves. Un rythme très dense, des émotions très fortes…
On subit un peu la météo à Taravao où il pleut beaucoup, mais il y fait aussi plus frais et on reste globalement très heureux d’avoir atterri à la Prequ’île, qui nous semble l’endroit parfait pour vivre un quotidien calme et en prise directe avec le lagon
Au regard des différents critères d’appréciation tels que la météo, l’éloignement, la vie professionnelle, la scolarité des enfants, le cadre de vie, les opportunités sportives et culturelles, etc… il ne nous reste plus qu’à prendre une décision collective. A suivre au prochain épisode…
Content d’avoir des nouvelles de la famille on vous embrasse profitez bien
Trop hâte de voir des cafards et sentir le moisi !!!!
Écoutez votre cœur
Gros bisous à tous les 5
Finalement vous laissez planer le doute sans trop de doute ! Merci quand même de penser à vos amis de métropole en évoquant les points faibles si tant est qu’il y en ait au paradis !
Profitez bien mais revenez nous vite on vous attend !